N°158 – mardi 25 novembre 2014
SOMMAIRE :
LA LETTRE HEBDO
L'AGENDA
CONGRÈS NATIONAL DES CEMÉA
• Vers le Congrès des Ceméa – Grenoble 2015 – Contribution de Joëlle Bordet
ACTUALITÉS MILITANTES
• Les Ceméa Aquitaine recrutent un formateur
• Formation des nouveaux militants des Ceméa du 27 au 30 décembre 2014
• Vendredi 28 novembre : soirée autour du jeu à Boucau !
• Soirée-rencontre autour des jeux de société, mercredi 3 décembre à Bordeaux
LES VACANCES ET LES LOISIRS
• Les stages BAFA et BAFD
DANS, AUTOUR ET AVEC L’ÉCOLE
• Des nouvelles de l'ESPE
PRISES DE POSITION DES CEMÉA
• Le changement, c’est maintenu ?
• L’Information sous pressions
TEXTES ET ACTUALITÉS MILITANTS
• L’école en tension - La prévention du décrochage scolaire
• Accord sur l’essentiel
• Continuité éducative
• Socle commun et pédagogie : Ne confondons pas le tableau de bord et le moteur !
FESTIVAL NATIONAL DU FILM D’ÉDUCATION
• L’éducation en débat avec Philippe Merieu : Apprendre à penser à l’école pour refonder la démocratie ?
RENDEZ-VOUS DU RÉSEAU
• Week-end national jeux et théâtre - Week-end national danses du 13 au 14 décembre 2014, à Paris
PUBLICATIONS : LES NOUVEAUTÉS
• Vers l'Education Nouvelle n°556 - A Propos du décrochage scolaire
• Les cahiers de l'Animation n°88 - Continuité éducative
LA LETTRE HEBDO
Tous les rendez-vous qui sont proposés sont destinés à l’ensemble des militant(e)s et futur(e)s militant(e)s et ont la prétention de répondre à un besoin de formation. Alors pensez à nous prévenir de votre intérêt de participer aux actions des Ceméa Aquitaine.
Pour être diffusées, vos infos (rendez-vous, comptes-rendus, invitations) doivent parvenir au plus tard le lundi soir à l’adresse suivante : info@cemea-aquitaine.asso.fr.
Vous pouvez également rédiger un article sur notre site interne et le déposer dans la rubrique “LETTRES-INFOS”.
L'AGENDA
Rendez-vous internes
Autres rendez-vous
• vendredi 28 novembre 2014, aux Ceméa à Boucau
Soirée autour du jeu
• mercredi 3 décembre 2014, aux Ceméa à Bordeaux
Soirée-rencontre autour des jeux de société
• les 13 et 14 décembre 2014
Rencontres du groupe T'en Dis Cap ?
• mardi 16 décembre 2014, aux Ceméa à Bordeaux
Ciné-péda
• du 27 au 30 décembre 2014
Stage de formation des nouveaux militants
• du 19 au 23 août 2015, à Grenoble (38)
Congrès national des Ceméa
Pour chacun de ces rendez-vous, prendre contact avec Fabienne
• du 2 au 6 décembre 2014, à Evreux (27)
Festival du Film d’éducation
• les 13 au 14 décembre 2014, à Paris (75)
Week-end national jeux et théâtre
• les 13 au 14 décembre 2014, à Paris (75)
Week-end national danses
• du 19 au 23 août 2015, à Grenoble (38)
Congrès national des Ceméa
Le calendrier institutionnel et pédagogique est à retrouver sur le site interne.
CONGRÈS NATIONAL DES CEMÉA
Vers le Congrès des Ceméa – Grenoble 2015 – Contribution de Joëlle Bordet


Joëlle Bordet, psychosociologue, chercheuse au CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) est militante de longue date des Ceméa. Travaillant depuis des années sur la question des Jeunesses, elle interpelle aujourd’hui les Ceméa sur leur manière d’accueillir les jeunes, notamment leur présence/absence au sein des quartiers.
Selon son point de vue, Il y a urgence à agir- en tant que société civile, pour co-construire avec les jeunes et les pouvoirs publics une réelle politique de la jeunesse !
Retrouver également les contributions de :
- Roger Ferreri : "Santé mentale, la folie sous contrôle"
- Pierre Tournemire : "Laïcité et République"
- Philippe Meirieu : "Éducation, urgence collectif"
A lire également : Lancement de la préparation du Congrès
ACTUALITÉS MILITANTES
Les Ceméa Aquitaine recrutent un formateur

Pour faire face à un accroissement temporaire d’activité lié au développement de l'activité dans le champ de l’animation professionnelle et notamment l’ouverture de nouvelles formations BPJEPS sur le bassin Bordelais, les CEMEA Aquitaine recrutent un responsable de stage en CDD de 14 mois à temps plein.
Sous la responsabilité du Directeur territorial et du coordonnateur des BP JEPS ainsi qu'en étroite relation avec les coordonnateurs des formations, le titulaire du poste sera principalement chargé d’assurer du face à face pédagogique dans les différents BP JEPS et plus particulièrement dans celui qui démarre en janvier 2015 à Bordeaux.
Formation des nouveaux militants des Ceméa du 27 au 30 décembre 2014

Vous avez été contacté(e) ou sollicité(e) par un ou une militant(e) des CEMEA ou vous vous êtes proposé(e) pour vous investir dans l’activité de notre association. Vous avez vécu une journée d’accueil ou non, participé à des soirées jeux ou non, dans un groupe ou pas…
J’ai donc le plaisir de vous inviter à la formation des nouveaux militants et militantes des CEMEA Aquitaine qui se déroulera du 27 au 30 décembre 2014 en internat.
Nous vous accueillerons à partir de 10h00 le 27 décembre pour vous permettre de vous former de 9 à 22 heures tous les jours. Cette session s’achèvera le 30 décembre vers 17h00.
Cette formation a pour objectif de permettre à chaque participant et participante :
- de renforcer son envie de militer aux CEMEA
- d’affiner sa perception et de commencer à s’approprier les enjeux de l' Education Nouvelle
Ce stage vous permettra d’avoir quelques bagages ou de les renforcer pour vous investir rapidement dans l’encadrement d’actions aux CEMEA.
Les frais d’hébergement, de restauration et d’activité sont pris en charge par les CEMEA.
Je vous invite à me signaler très rapidement votre souhait de participer à cette formation qui fait partie du « cursus de formation » des militants et militantes de l’association en vue d’être membre actif avant le 1er décembre 2014.
Très cordialement et dans l'attente de nous retrouver, ou de vous apporter des compléments d’informations.
Fabienne ESTRA : animationvolontaire@cemea-aquitaine.asso.fr - 06 89 32 05 48
Responsable de l’accueil et de la formation des militants et militantes des CEMEA en Aquitaine
S'inscrire en ligne à la formation de nouveaux militants : suivre ce lien.
Vendredi 28 novembre : soirée autour du jeu à Boucau !

Bonjour à toutes et à tous !
Vendredi soir dès 20h30 c'est soirée autour du jeu.
Comme d'habitude pour le soir c'est auberge espagnole !
Nous en profiterons pour parler des prochains rdv 2015 et de ce que nous souhaiterions y voir dedans : attentes, envies, transmissions, formations, partages, etc. !
Il y a déjà des idées, reste plus qu'à fixer ensemble le programme :
- De le jeu de société : Pourquoi ? Pour qui ? Dans quel but ?
- De l'éducation à, pour et par l'environnement : pratique d'activité, retours de pratique, etc.
- De le jeu de pleine nature : pratique dans le bois Guilhou, retours sur pratique, etc.
- De la conception de jeux en bois.
- De la pratique du sténopé.
- ...
Au plaisir de vous retrouver vendredi !
Au cas où, je rappelle mon tél pour s’organiser : 06 70 01 98 93
Matthias Merzeau
Soirée-rencontre autour des jeux de société, mercredi 3 décembre à Bordeaux

Ça y est, c’est le retour des soirées jeux ! Venez nous retrouver pour une soirée pleine de mystère, d'aventure, de stratégie, de détente, et de découverte !
Nous vous convions, toi et tes jeux, le mercredi 3 décembre à partir de 20h, au 11 rue Permentade, pour une soirée jeux autour d'un buffet fait par, pour, et avec les militants.
Signale-nous ta présence au plus vite !
A bientôt !
Marion, Gyl, et Marine
LES VACANCES ET LES LOISIRS
Les stages BAFA et BAFD

Vous trouverez sur le site interne les stages jusqu'à la fin de l'année.
Vos prévisions d’encadrement de novembre et de décembre 2014
(cliquez ici pour retrouvez les stages sur le site interne - Pour accéder au site interne, vous avez besoin de l’identifiant et du mot de passe ; si vous ne les connaissez pas, demandez-les nous).
Pour encadrer un stage… C’est simple...
Vous choisissez le ou les stage(s) qui vous intéresse(nt) et vous prenez contact par mail ou par téléphone avec :
Fabienne ou avec Catherine ou avec Gyl.
Pour les stages sur site, l’association prend en charge les frais d’hébergement éventuels des formateurs (hôtel si besoin).
Le (?) indique que nous sommes en attente de confirmation de la personne.
DANS, AUTOUR ET AVEC L’ÉCOLE
Des nouvelles de l'ESPE

Travail initié depuis plusieurs années par le secteur école, le rapprochement des Ceméa Aquitaine avec l'IUFM devient de plus en plus conséquent depuis que ce dernier est devenu ESPE (École Supérieure du Professorat et de l’Éducation). Nous y sommes présents à plusieurs titres : présents au COSP (Conseil d'Orientation Scientifique et Pédagogique) en tant que représentants du CAPE (Collectif des Associations Partenaires de l’École), intervenants sur plusieurs parcours (pilotage de projets éducatifs, tronc commun des professeurs stagiaires...). Tout ceci, acquis après de longues années de travail, n'est cependant qu'un (joli) début qui appelle à se développer avec le temps, et ce aussi avec les militants !
A cette fin, nous tenterons régulièrement de diffuser des informations susceptibles d'intéresser les militants, pour continuer à construire des ponts, et à s'apprendre les uns les autres.
- Les étudiants du master PIPELI (dont font partie des militants) sont à l'initiative d'une grande journée autour de la célébration des 25 ans de la convention internationale des droits de l'enfant, avec entre autres l'intervention d'Eric Favey de la Ligue de l'enseignement. => http://insitufm.u-bordeaux4.fr/index.php/journee-droits-de-lenfant/
- Nicolas Sembel, professeur de l'ESPE, vient de sortir un très bel ouvrage intitulé "Femmes, travail, métiers de l'enseignement. Rapports de genre, rapports de classe". => http://lectures.revues.org/14956
A bientôt pour de nouvelles aventures éducatives !
Thomas Albarran
PRISES DE POSITION DES CEMÉA
Le changement, c’est maintenu ?*

Depuis l’élection de François Hollande, le gouvernement a fait de la refondation de l’école l’une de ses priorités. Un vaste chantier a ainsi été ouvert suscitant chez les enseignants, les parents d’élèves, les élus locaux, les acteurs du monde associatif des espoirs, des questions par endroit, mais aussi des réactions diverses et paradoxales.
Celles-ci reflètent tout à la fois l’extrême sensibilité sur les questions éducatives (jamais l’éducation n’aura été autant au centre des débats dans les territoires), mais aussi la grande diversité des intérêts contradictoires présents dans les expressions de chacun de ces acteurs. Entre une partie de la population frappée par l’exclusion et la pauvreté, la désinsertion des couches moyennes en voie de déclassement et des catégories supérieures toujours plus supérieures, les inégalités se sont accrues ces dix dernières années. La tendance dominante est au repli sur soi et, pour certains, à la préservation de ce qu’ils pensent être leurs acquis même si cela se fait au détriment du plus grand nombre. Si l’on ajoute à ce constat les phénomènes d’amplification médiatique liés à la capacité de mobilisation de certains groupes de pression particulièrement intéressés au maintien du statu quo ou à la promotion d’idées réactionnaires, on comprend les obstacles qu’il faut encore lever pour que cette refondation puisse produire ces effets.
Mais il était une autre priorité, celle de la jeunesse. Un premier comité interministériel de la jeunesse (CIJ), plusieurs mesures… Et puis, le silence ! Ambition déçue d’une politique jeunesse concertée, conduite, élaborée et considérant toutes « les » jeunesses. En 2012 puis en 2013 nous nous demandions : « Y a-t-il une politique publique, nationale, de la jeunesse, concernant toutes les jeunesses ? » Certes des concertations interministérielles ont eu lieu, certes elles ont conduit à un plan d’action centré sur l’aide aux jeunes qui vont bien ou qui ne vont pas trop mal. Et pour les autres : rien. Pas de politique volontariste de soutien aux plus précarisés.
Mais il était un autre espoir, celui d’une politique culturelle ambitieuse marquée par la volonté d’engager de nouvelles relations avec les associations d’Éducation populaire. Nous nous sommes réjouis dans un premier temps… mais la forme de cette concertation, réduite au minimum, nous surprit et nous déçut au vu des enjeux éducatifs et culturels d’ailleurs non traités encore aujourd’hui.
Alors au moment où l’Éducation est en profonde mutation, où les enjeux liés à la Jeunesse et aux pratiques culturelles et artistiques sont encore à définir, à la veille d’actes importants liés à la décentralisation, dans un contexte où les questions liées au champ du travail social laissent augurer du pire, quand les politiques nationales sont de plus en plus articulées aux enjeux de l’Europe, nous ne lâchons rien.
Jean-Luc Cazaillon Directeur général des Ceméa
* Titre emprunté à Philippe Watrelot. Ainsi s’intitulent les assises de la pédagogie organisées le 21 octobre dernier par le CRAP - Cahiers Pédagogiques.
L’Information sous pressions

L’Information sous pressions, tel est le titre retenu pour le deuxième Rapport de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information présenté lors des Assises internationales du journalisme.
L’Observatoire de la Déontologie de l’Information (ODI), dont font partie les Ceméa, à travers l’association Enjeux e-médias, est résolument tripartite, regroupant entreprises de presse, journalistes, et donc associations représentant les publics. Il fait écho à l’orientation forte de promouvoir une information de qualité pour les citoyens, garante de notre démocratie, que les Ceméa portent dans leur projet associatif. Depuis novembre 2013, a été réalisée une veille sur le respect de la déontologie de l’information et près de 150 alertes ont été sélectionnées.
Cette période a été marquée par un accroissement des pressions qui pèsent sur l’information et sa déontologie : poursuite et accélération de la transformation éditoriale et des nouveaux usages du public sous l’effet de la révolution numérique, prolongement de la crise financière des groupes et entreprises de presse, réduction des effectifs des rédactions. Mais aussi comme le souligne le président de l’ODI Patrick Eveno, « impatience des acteurs de la vie publique, de plus en plus tentés de rejeter sur les médias leur impuissance à apporter des réponses aux questions des citoyens ou à les convaincre de la pertinence de leurs réponses. Le public lui-même, de plus en plus critique et informé par d’autres sources, exige des journalistes une relation au réel d’une perfection instantanée impossible à atteindre, et des rectifications immédiates dès qu’il a le sentiment d’une erreur ».
Le deuxième rapport de l’Observatoire de la déontologie de l’information, L’Information sous pressions souligne un certain nombre de points marquants : le durcissement des relations avec les médias, l’effacement des frontières entre vie privée et vie publique, entre information, communication et publicité, le rôle croissant d’Internet et des réseaux sociaux, l’importance de la gestion des relations avec les sources, la prégnance de stéréotypes. Parmi les événements de l’année qui interrogent la déontologie, il met en avant, le durcissement du débat public, le déficit médiatique (ou déficit politique ?) à propos des élections européennes, le traitement des guerres, la vie privée, la vie publique, et le droit à l’image, les affaires… Il ne s’agit pas de stigmatiser telle rédaction, tel journaliste ou telle entreprise, mais de faire progresser la démarche déontologique qui est au coeur de la crédibilité des médias, qui on le sait est fragilisée…
Pour nous et le collectif Enjeux e-médias, il s’agit d’aller vers une corégulation citoyenne des médias qui passera en France par la création d’un Conseil de presse, instance dans laquelle la société civile sera en dialogue avec les journalistes et les entreprises de presse, voire les pouvoirs publics. Lien où l’on trouvera le rapport de l’ODI, en téléchargement : http://www.cemea.asso.fr/multimedia/enfants-medias/spip.php ?article1276
Avant propos de Bertrand Chavaroche rédacteur en chef Christian Gautellier directeur de la publication pour le VEN n° 556
TEXTES ET ACTUALITÉS MILITANTS
L’école en tension - La prévention du décrochage scolaire

Derrière les objectifs affichés de réduction du décrochage scolaire, la réalité des interactions dans les établissements scolaires est plus complexe face à un phénomène diversifié et diversement analysé. Nous explorerons ces interactions en nous appuyant sur plusieurs travaux de recherche1, en collèges, lycées professionnels ou lycées généraux connaissant des absences récurrentes d’élèves et des arrêts d’études sans diplôme.
Le décrochage scolaire désigne la situation de jeunes sortis du système scolaire sans diplôme de fin de formation de niveau V ou supérieur9. Il est également appréhendé dans les établissements scolaires comme un processus qui éloigne petit à petit les élèves de l’école, sans qu’ils en informent clairement leur entourage10. Ils sont dans ce cas toujours plus ou moins présents à l’école. Cependant toutes les absences, qui prennent des formes différentes, ne sont pas significatives de processus de décrochage scolaire et beaucoup peuvent être prévenues ou résorbées à partir des établissements scolaires eux-mêmes. Le retour en classe, soit l’arrêt des absences, n’est pas la condition unique d’une reprise de scolarité, qui ne s’effectue vraiment que si les acquisitions scolaires prennent sens pour l’élève qui s’y réinvestit. Nous analyserons l’abandon de scolarité avant l’obtention du diplôme de fin d’études en termes de processus et non « d’élèves à risques ». Ce ne sont pas les jeunes qui sont « à risque », mais bien les situations qu’ils vivent et les interactions établies avec leurs pairs et les adultes qui les entourent : famille, école, travailleurs sociaux, voisins. En d’autres termes, l’entourage de l’élève peut produire du décrochage scolaire ou au contraire le réduire. Nous éviterons d’ailleurs de parler de « décrocheurs » ou d’ « absentéistes », car ces termes laissent à penser qu’il s’agit là de démarches volontaires de la part des élèves, alors que l’on observe plutôt un entrelacs d’interactions qui mène au décrochage, dont les protagonistes les plus actifs ne sont pas toujours les élèves, même s’ils peuvent prendre une part active dans la production ou la réduction de ces processus. Si le discours normatif des équipes de direction et de vie scolaire11 est clairement dirigé vers la prévention de l’absentéisme et du décrochage scolaire, les enseignants ne désirent pas toujours voir revenir des élèves après de longues absences car ils auront du mal à les réintégrer dans la dynamique des apprentissages et n’auront que peu de soutien pour cela, en l’absence de politique concertée dans l’établissement ou dans l’académie. Il existe donc une certaine ambivalence sur l’engagement dans la prévention chez les professionnels de l’école.
Maryse Esterle, Enseignante chercheure honoraire de l’Université d’Artois Chercheure au CESDIP-CNRS
Accord sur l’essentiel

Il y a un an nous vous parlions du travail de la commission parlementaire de l’Assemblée nationale et du rapport « Ménard » sur les colonies de vacances. Dans la continuité de ce travail, les sénateurs ont débattu de « quel avenir pour les colonies de vacances ? » Ce débat riche en positionnements et en propositions a attiré notre attention car il réaffirme ce que nous défendons depuis toujours.
Voici quelques idées et affirmations que nous pouvons retenir des prises de paroles de ces 9 sénatrices et sénateurs de tous les groupes politiques représentés au Sénat et de la ministre madame Najat Vallaud-Belkacem, à l’occasion du débat du 10 juin 2014.
Le centre de vacances est un lieu d’éducation, un espace de socialisation et d’expérimentation, qui permet à plus d’un million et demi de jeunes de partir en vacances. Cette éducation passe par l’appropriation de savoirs et savoir-être dans un contexte ni familial ni scolaire, dans le but de construire les citoyens de demain, par la participation active des jeunes dans leur séjours et par l’organisation des centres avec des méthodes et des outils démocratiques.
Ces centres sont un des derniers lieux d’une possible mixité sociale. Ils contribuent à la cohésion des liens familiaux et sociaux. Certains sénateurs allant jusqu’à affirmer que le départ en vacances doit devenir un droit fondamental.
Fabrice Deboeuf, pour les Cahiers de l’Animation N° 88 "continuité éducative"
Continuité éducative

À l’époque de l’immédiateté, le temps éducatif semble insupportablement long. À l’époque de la rationalité, le temps éducatif est compté et toutes les cases de l’emploi du temps doivent rapporter. Et si, justement, la mise en place d’une nouvelle organisation du temps de l’enfant à l’école passait par un autre rapport au temps, en commençant par prendre celui de la rencontre ?
La mise en œuvre de la refondation de l’école est à ce jour essentiellement abordée par les différents acteurs de l’éducation au travers de la réforme des rythmes scolaires (RRS). Les travaux engagés depuis la rentrée 2013 ou fraîchement sortis des cartons s’inscrivent dans des territoires singuliers, et si les pistes de solutions sont innombrables, elles sont toutes à traiter localement.
Le risque serait de considérer la RRS comme un simple dispositif d’organisation des temps libérés dans une logique programmative. Programmes scolaires, d’activités, des accueils périscolaires, il ne s’agirait que de calendriers à remplir par une succession d’actions plus ou moins cohérentes entre elles et qui ne porteraient pas de sens pour l’enfant. Il pourrait les traverser et les subir contraint par des obligations qui lui sont étrangères et extérieures. Que la programmation soit une préoccupation légitime n’est pas mis en question : il faut bien organiser le travail des animateurs, des personnels de service, des chauffeurs de bus, des professeurs des écoles, tenir compte des impératifs qui pèsent sur l’organisation des parents, mobiliser les ressources financières, matérielles… C’est effectivement indispensable mais certainement pas suffisant.
Guillaume Sauvion, pour les Cahiers de l’Animation N° 88 "continuité éducative"
Socle commun et pédagogie : Ne confondons pas le tableau de bord et le moteur !

Une analyse de Philippe Meirieu particulièrement intéressante pour tout éducateur... au regard de ce que nous devons transmettre aux enfants et aux jeunes.
Cette article est paru sur le site du Café pédagogique...
La consultation sur « le socle commun de connaissances, de compétences et de culture » est maintenant terminée et nous en attendons les résultats. Nul ne doute qu’ils seront eux-mêmes l’objet de débats et que les textes vont évoluer dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il sera particulièrement intéressant d’observer ces évolutions et, également, la manière dont les programmes vont s’articuler avec le socle censé en être la matrice. Au-delà de la question, un peu formelle à vrai dire, du curriculum, c’est la cohérence pédagogique, institutionnelle et politique de notre projet éducatif qui est en jeu. Parviendrons-nous à proposer à nos élèves, une scolarité obligatoire qui permette à toutes et tous d’accéder à « ce qu’il n’est pas permis d’ignorer », selon la formule d’Octave Gréard, et d’accéder ainsi aux « fondamentaux de la citoyenneté » ? L’enjeu est considérable. Mais, pour en comprendre toute l’importance, il faut, sans doute, revenir un peu en arrière afin de bien identifier les raisons de l’émergence de l’idée de « socle » et de savoir ce que nous pouvons attendre, aujourd’hui, de sa définition… Car, assez bizarrement, les débats – essentiels - sur les formulations et le contenu du socle ont un peu éclipsé la réflexion – absolument nécessaire à mes yeux - sur son usage.
Voir aussi les autres articles de référence de Philippe Meirieu sur son blog.
FESTIVAL NATIONAL DU FILM D’ÉDUCATION
L’éducation en débat avec Philippe Merieu : Apprendre à penser à l’école pour refonder la démocratie ?

Mercredi 3 décembre - 10eme festival du film d’éducation Evreux - Haute Normandie
Animée par Danielle Colmbel / En partenariat avec le Fonds MAIF pour l’éducation
Philippe Meirieu a été instituteur, professeur de philosophie et de lettres. Il est aujourd’hui professeur des universités en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon 2. Engagé à plusieurs reprises dans des chantiers importants de l’Éducation nationale, il a beaucoup travaillé sur le collège, le lycée et la formation des enseignants. Il s’intéresse particulièrement aux processus d’apprentissage, à l’histoire des doctrines pédagogiques et à la philosophie de l’éducation. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques, d’essais et de livres pour enfants traduits dans de nombreuses langues. Parmi ses derniers livres : Faire l’École, faire la classe (ESF éditeur, 2009), Lettre aux grandes personnes sur les enfants d’aujourd’hui (Rue du Monde, 2011), Pédagogie : des lieux communs aux concepts-clés (ESF éditeur, 2013), Le plaisir d’apprendre (Autrement 2014). Une version refondue et actualisée de sa Lettre à un jeune professeur est sortie en librairie le 10 septembre. Actuellement, à côté de ses activités universitaires, il est vice-président de la Région Rhône-Alpes délégué à la formation tout au long de la vie.
Soumis en permanence à des stimulations, enjoints de céder, séance tenante, à leurs pulsions par les publicitaires, pressés d’être efficaces le plus vite possible pour exhiber des résultats, nos enfants peinent aujourd’hui à trouver du temps pour la pensée. Or, le développement de la personne impose que l’on apprenne à surseoir à ses impulsions pour faire le détour par l’anticipation, l’information, la réflexion et l’exercice du jugement ; c’est ce que les pédagogues comme Korczak ont formalisé par la pratique du “sursis”. Et le sursis ne peut advenir que si l’éducateur sait identifier les contraintes fécondes, celles qui permettent à la pensée de se développer et à la personne de se construire comme sujet. Dans l’espace-temps ainsi libéré, l’enfant peut alors faire la découverte du désir d’apprendre et de la joie de comprendre. C’est ainsi que l’on peut espérer passer d’un “enfant consommateur” à un “enfant citoyen”, espérer refonder une démocratie authentique, c’est-à-dire capable de construire le “bien commun” dans et par le débat public.
http://www.festivalfilmeduc.net/
RENDEZ-VOUS DU RÉSEAU
Week-end national jeux et théâtre - Week-end national danses du 13 au 14 décembre 2014, à Paris

Les week-ends nationaux sont des temps forts de l’activité des groupes nationaux d’activité.
Ils contribuent à la vitalité des rencontres dans le réseau, des échanges et débats pédagogiques, des pratiques (en articulant deux logiques : transmission et recherche) et des productions (témoignages, analyses, outillage).
Le week-end national Jeux et Théâtre et le week-end national Danses auront lieu : les 13 et 14 décembre 2014, à Paris.
Les travaux débuteront le samedi à 9h et se termineront le dimanche à 16h. Afin de pouvoir commencer les travaux, dans les lieux prévus, dès 9h le samedi matin, nous assurerons un accueil le vendredi 12 décembre, à partir de 18h.
Ces rendez-vous seront organisés et animés respectivement par le groupe de pilotage du groupe national Jeux et Théâtre et le groupe de pilotage national Danses. Ces deux rendez-vous auront leur logique propre. Au-delà des temps plus informels et de la vie quotidienne que nous partagerons, des temps communs permettront de croiser des regards sur des questions qui dépassent ces sous-familles et qui ont plus largement à voir avec l’expression et l’éducation nouvelle.
Lire la suite sur le site interne national des membres actifs
PUBLICATIONS : LES NOUVEAUTÉS
Vers l'Education Nouvelle n°556 - A Propos du décrochage scolaire

Présentation :
« Traditionnellement garante de l'accès au savoir pour tous et toutes, l'école d'aujourd'hui est de plus en plus appréhendée comme un pilier de protection sociale, dans la mesure où elle fait face à une prise en charge différenciée de la jeunesse en difficulté. Dans cette optique, le phénomène du décrochage scolaire en est la forme la plus exacerbée puisqu'elle interroge sur sa capacité à maintenir et/ou récupérer les élèves affectés. Pourtant, le décrochage apparaît bien souvent comme le résultat d'un processus nourri par des facteurs internes et externes à l'institution scolaire. En ce sens, « l'école ne peut pas tout » et il est important de rappeler la nécessaire collaboration entre institutions comme l'Éducation nationale, les conseils régionaux et les associations ». Tels étaient les propos d’ouverture du président de l'association territoriale des Ceméa de Picardie d’un colloque national organisé à Amiens, en avril dernier, autour des questions d’innovation comme moyen de lutte contre le décrochage scolaire. Après un travail de recensement des différents dispositifs existants, de réflexion sur les processus multifactoriels à l’oeuvre dans cette déscolarisation et de repérage de ressources, d’actions menées et de complémentarités possibles, ce colloque se voulait un temps de valorisation de pratiques, de dispositifs et de structures dans une perspective de mise en avant des complémentarités... tout en les questionnant. Ce dossier propose une série d'articles écrits par plusieurs intervenants du colloque dont les contributions nous permettent de prolonger et de mutualiser ce temps de réflexions. Qu’ils en soient ici remerciés.
Voir le sommaire du n°556 et commander le numero
Les cahiers de l'Animation n°88 - Continuité éducative

Présentation :
Attention une réforme peut en cacher une autre. La réforme des rythmes scolaires, généralisée en cette rentrée scolaire 2014, entraîne des répercussions dans l'ensemble des temps sociaux des enfants, avant et après l'école, tout comme dans l'organisation de la semaine. Ce sont plutôt les temps périscolaires qui ont été au centre des préoccupations des familles, mettant à jour plus encore la demande sociale de garde et faisant peser sur ces temps des exigences contradictoires. Si l'on veut bien s'extraire des urgences du moment et ne pas tirer de bilan trop hâtif des changements à l'oeuvre, nous proposons dans ce numéro d'interroger le facteur « temps » comme paramètre déterminant. Comment organiser une certaine continuité éducative pour permettre aux temps de loisirs une existence autonome et riche et pas seulement en creux par rapport au temps scolaire. L'approche des activités par le seul préalable de la démarche de projet enferme les activités dans un certain formalisme.Les enfants sont pris en otage de projets écrits très savamment mais sans prise directe avec les besoins des participants. Le cahier central invite à découvrir un projet autour de l’abécédaire mené pendant un an avec des enfants de 7 et 8 ans. Collections, photographies, mises en scène, graphisme, peinture, jeu avec les mots et les phrases, poésie, écriture d’histoires, théâtre… dans un monde vivant de création, jouant entre l’absurde, le rêve et l’ordre. Découvrir un village de montagne l'été et se laisser surprendre au gré des déambulations par une multitude de découvertes, de rencontres. Être dans cet état de disponibilité qui met les sens à fleur de peau. Enfin, s'arrêter et dessiner ce que l'on voit, chargé de ce que l'on ressent.
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